Ruines de la chapelle romane de Champlieu à Orrouy dans l'Oise

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle romane

Ruines de la chapelle romane de Champlieu à Orrouy

  • Le Bourg
  • 60129 Orrouy
Ruines de la chapelle romane de Champlieu à Orrouy 
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Ruines de la chapelle romane de Champlieu à Orrouy 
Crédit photo : P.poschadel - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
Fin du Xe siècle
Construction initiale
XIe siècle
Amorce des voûtes
1194
Donation de la comtesse Éléanore
XIIe siècle
Construction de la nef
XIVe-XVe siècles
Abandon du bas-côté nord
1620
Commémoration annuelle
XVe-XVIe siècles
Modification du chevet
1808
Fermeture de l'église
1814
Destruction par la foudre
1824
Classement monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Chapelle romane de Champlieu (ruines) : classement par arrêté du 8 mars 1923

Personnages clés

Éléanore Comtesse ayant fait une donation attestant le vocable marial en 1194.

Origine et histoire des Ruines de la chapelle

L'église Notre‑Dame‑de‑la‑Nativité et Saint‑Jacques, connue localement comme la chapelle romane de Champlieu, est une ancienne église paroissiale située à Orrouy dans l'Oise, près du site gallo‑romain de Champlieu et de la chaussée Brunehaut, laquelle se confond ici avec un des chemins de Compostelle. Orientée ouest‑est, sa façade occidentale donne sur la rue et un vieux calvaire se dresse devant l'édifice ; un petit bois touche le côté nord et des terres cultivées longent le chevet et l'élévation méridionale. Les origines de l'église restent mal connues, mais des sondages ont montré qu'elle remplace un bâtiment carolingien au moins aussi vaste, signe de l'importance de Champlieu quand la voie était fréquentée. Au Moyen Âge l'église et son prieuré dépendaient de l'abbaye Saint‑Crespin‑le‑Grand de Soissons, puis, au plus tard au XVIe siècle, du prieuré de Saint‑Thibaut ; au début du XVIIe siècle ces dépendances furent données au couvent des bénédictins anglais de Paris, qui favorisèrent le culte marial et développèrent le pèlerinage local. Le prieuré fut désaffecté avant la Révolution et, après le départ des Bénédictins, l'église apparut principalement sous le vocable de Saint‑Jacques ; elle continua d'être desservie par un vicaire avec une interruption pendant la Révolution. En 1808 le conseil municipal ordonna la fermeture du lieu de culte en raison de son mauvais état, et un coup de foudre détruisit l'édifice en 1814 ; la plus ancienne image connue, datée de 1842, le montre déjà en ruine. La ruine a été classée monument historique par arrêté du 8 mars 1923.

L'église se composait d'une nef non voûtée de cinq travées, initialement flanquée de bas‑côtés, d'un transept aux croisillons bas et communicant par des arcades en plein cintre, et d'un chœur d'une travée au chevet plat ; aujourd'hui subsistent en élévation surtout les murs ouest et nord de la nef tandis que le reste est incomplet et sans couverture. Transept et chœur forment un ensemble homogène pouvant remonter à la fin du Xe siècle, tandis que les amorces de voûtes en berceau datent du dernier tiers du XIe siècle ; ces voûtes n'existent plus que par leurs départs. La nef actuelle est attribuée stylistiquement à la seconde moitié du XIIe siècle ; son portail en tiers‑point à triple archivolte torique, orné d'un cordon de fleurs sphériques retombant sur deux têtes sculptées, renvoie à la fin du XIIe ou au début du XIIIe siècle. De grandes arcades en tiers‑point reposant sur des piliers carrés s'ouvrent au nord et permettent l'alignement de quatre fenêtres hautes ; le bas‑côté nord fut abandonné aux XIVe‑XVe siècles et ses arcades ont été bouchées. Le chevet porte l'empreinte d'une vaste baie percée aux XVe ou XVIe siècles, tandis que des baies romanes étroites subsistent dans le transept et de part et d'autre du chœur.

Les mesures intérieures sont les suivantes : longueur totale 28,80 m dont 19,80 m pour la nef, largeur de la nef sans bas‑côtés 6,10 m, transept 12,45 m nord‑sud, chœur 4,50 m de large sur 3,90 m de profondeur. L'architecture intérieure montre des arcades chanfreinées reposant sur des tablettes au niveau des impostes, des piédroits eux‑mêmes chanfreinés, et l'absence fréquente de chapiteaux ou de décors sculptés, signe d'évolutions longues et d'interventions successives. Le transept et le chœur présentent des doubleaux en plein cintre retombant sur des pilastres sans chapiteaux, des impostes ornées de motifs géométriques gravés et des murs en petit appareil ; les croisillons, voûtés eux aussi, sont éclairés par de petites baies en plein cintre. Le chœur conserve les vestiges du grand remplage gothique en haut de la baie du chevet et des traces de piscines liturgiques détruites par des vandalismes ; le lierre a fragilisé l'appareil et n'a été coupé qu'à la base pour éviter des effondrements.

Les fouilles réalisées autour de l'église et dans son cimetière, menées à différentes reprises depuis la seconde moitié du XIXe siècle, ont mis au jour un vaste cimetière mérovingien, médiéval et moderne et permis d'établir que les inhumations y ont cessé en 1792 ; l'église elle‑même n'a été fouillée que lors de courtes campagnes de sauvetage en 1977‑1978. Les trouvailles archéologiques concernent essentiellement des sépultures et offrent peu d'éléments liturgiques ou de témoins matériels du pèlerinage marial ; les recherches ont également mis au jour les fondations d'une église antérieure dont la largeur était comparable mais qui s'achevait en abside semi‑circulaire, confirmant l'ancienneté du lieu de culte. Le vocable marial est attesté par un acte de donation de la comtesse Éléanore en 1194 et la fête patronale est fixée au 8 septembre ; une dévotion ancienne à la Vierge de Champlieu, particulièrement recommandée pour les enfants malades et les femmes enceintes, est signalée dans les sources. Parmi les épisodes relatés figure un fait intervenu en 1620, associé aux bénédictins anglais, qui donna lieu à l'institution d'une commémoration annuelle le 16 mars ; cette période se traduit aussi par une tentative d'imposer un prêtre envoyé par les Anglais à Orrouy vers 1625, qui se solda par un procès gagné par le curé d'Orrouy. Enfin, la ruine, désormais protégée au titre des monuments historiques, peut être visitée : il est possible d'en faire le tour et d'entrer dans l'édifice, des mesures conservatoires ayant été prises pour stabiliser ce qui subsiste.

Liens externes